Mairie de penne d'Agenais :
Adresse: Place Paul Froment, 47140 Penne-d'Agenais
lundi : 8h30-12h00 et 14h00-17h30
mardi : 8h30-12h00 et 14h00-17h30
mercredi : 8h30-12h00 et 14h00-17h30
jeudi : 8h30-12h00 et 14h00-17h30
vendredi : 8h30-12h00 et 14h00-17h30
Site: http://www.ville-pennedagenais.fr/
Maire : M. Arnaud DEVILLIERS
Un gros livre ne suffirait pas pour raconter l'histoire de Penne d'Agenais. Mais il est tout de même possible de la résumer.
Son nom, déjà, est une histoire à lui tout seul.
Il vient du celte «Penn» qui veut dire «crête, éperon, colline» et indique obligatoirement une occupation gauloise du site. Du reste, le nom «Peyragude» qui signifie « Pierre aiguë » confirme cette présence celte et pré-celte (une pierre aiguë et un menhir) qui pratiquait un culte religieux autour de cette pierre. Ce culte et le lieu furent, plus tard, récupérés par les chrétiens.
Outre cette présence gauloise, des fouilles archéologiques ont permis de prouver une présence romaine sur la colline de Penne. Après, on ne sait pas trop ce que firent les Wisigoths, les Alains, les Vandales et les autres peuples dits «barbares». On sait en revanche que Richard Cœur de Lion, fils d'Aliénor d'Aquitaine, fit fortifier le château de Penne entre 1193 et 1199. C'est la preuve qu'il existait un château avant et que le grand roi y séjourna. Penne devint une très puissante place forte, considérée comme la clef du duché de Guyenne ! Bref, la ville fut la plus importante place de guerre du Sud-ouest !
Peu de temps après et sans doute grâce à cette puissance anglaise, le catharisme se développe beaucoup à Penne et dans la région. Du reste, on appelait les cathares du nom d'hérétiques Agenais. Le formidable essor de l'hérésie pousse l'Eglise à défendre davantage son territoire que sa foi. Elle entre en guerre contre les cathares. Mais ces derniers résistent. Leur chef, nommé par le Comte de Toulouse, s'appelle Hugues d'Alfaro. Après cinquante jours de siège, le peuple cathare de Penne capitule. Il sera très rudement châtié. C'est le bûcher ! L'un des plus importants de la région.
Anglaise ou française
Pour faire oublier ce drame épouvantable au cours duquel plus de trois cents cathares périrent par le feu et par les lames. L’Eglise essaie d'attirer des populations à Penne. Elle y parvint si bien qu'il faut installer une administration municipale et établir une charte des coutumes qui régissent la cité. Elle fut établie en 1243 et remaniée en 1270.
Durant la guerre de cent ans, Penne fut tour à tour anglaise ou française. En 1373 elle est anglaise. Du Guesclin l'assiège trois mois durant. Les Anglais résistent, mais ils décident de fuir et pour que les Français ne trouvent rien, ils incendient la cité. A la fin de la guerre de cent ans, Charles VIII reconstruit la ville et renouvelle la charte des coutumes disparue dans l'incendie.
Un affrontement terrible
Si la croisade des Albigeois (qui prit ce nom parce que les croisés confondirent Penne d'Agenais- où ils vinrent - et Penne d'Albigeois - où ils n'allèrent jamais) fit du mal à Penne, la guerre de cent ans ne l'épargna pas plus que la guerre de religions. Rebelle, la cité de la pierre aiguë devint protestante après avoir été cathare. Ce qui valut un affrontement terrible entre catholiques et protestants en 1562. Après 99 jours de siège, les catholiques s'emparent de la ville et égorgent tous les protestants qui l'occupent. Ils jettent leurs cadavres dans le puits du château. Et comme si cela ne suffisait pas, la peste s'empare de la cité au XVIème et XVllème siècles.
Pour chasser le mal. L’Eglise demande aux habitants de Penne de construire Notre Dame de Peyragude. Ce qu'ils font. Et comme la peste ne s'en va pas, Rome demande qu'une procession soit organisée le 15 août, chaque année.
Puis vient la révolution où l'on ne note pas d'actions remarquables sinon quelques copieuses insultes aux prêtres desservant Notre Dame de Peyragude. Ils s'en remettent et en 1800, la ville compte plus de 4000 habitants ! Aujourd'hui la population est de 2 271 habitants.
* Source "Le Journal de la Communauté de Communes du Canton de Penne d'Agenais n°11 Janvier 2005.